28.9.06

le silence

je n'écris plus par principe mais sans raison et par fainéantise mais sans inactivité. certainement, des amusements plus intimes me poussent à regarder un nombril qui sort de ses gongs, et ne plus tenter d'universalisation de mes sensations. c'est un peu égoïste, puisque tout un chacun a droit à des pensées.
pourtant marseille ne change guère et offre toujours clochards pouilleux et noirs de crasse dormant au milieu du trottoir, sons de klaxon et de destruction de sols à gogo, policiers qui ne ralentissent pas quand pauvre piéton commence à franchir le passage pour elle conçu, déjà bien engagée mais recule par protection devant le gyrophar éteint fonçant plus vite que la réglementation si sévère de la ville ne l'autorise. puis regarder collègue et problèmes de communication, ignorance et désirs de partage, que faire de plus que tâcher une adaptation quotidienne à un monde dont on sent qu'il n'est pas nécessairement celui qu'on aurait dessiné si, bien au chaud dans le cocon originel on nous avait confié des pastels et un papier waterproof pour s'imaginer une petit maison.
ceux qui connaissent mes compétences en dessin, ici, sourient et pouffent et secouent un popotin joyeux. peut-être finalement est-ce justement dû à mon plan gribouillé, si brouillon que les interprètes m'ont donné en lieu de paradis la ville de marseille la poubelle.

mais hier, j'ai discuté avec pierre livet, homme que je prends pour un humble génie contemporain, et cette rencontre dinatoire m'a revigorée. il existe des gens bien sur terre, autres que mon homme, et cela rassure le bas peuple que je suis.
pour rester rassurée, ne pensons pas à la politique.