27.9.07

"heureusement que la planète se réchauffe..."

Une belle remarque de vieux marseillais à l'accent italien, lancée d'une voix aussi gaie que tonitruante. Son ami approuve en retenant son chapeau. Car l'hiver s'en est venu en un jour et les bouts du nez sont rouges. Parfois, dans les beaux jours, on me parlait dans la rue, telle cette femme surgissant d'une cabine téléphonique pour m'annoncer que l'ANPE venait d'accepter de financer sa formation. Du chant lyrique. Maintenant, le son des voix est assourdi par les éléments mais la bonne humeur ne nous quitte pas. Le vendeur de fromages de la rue saint michel, au chaud dans son magasin, parle de sa petite fille et de sa retraite tant attendue. Une dame se plaint de ce qui nous préoccupe ici, l'arrivée soudaine d'une perturbation sur la Région PACA. D'ailleurs, les machines-outils ont déjà pris leur envol vers des cieux plus cléments, et je ne vois plus une seule araignée, plus un seul éléphant de ferraille creusant un parking ou réparant une rue. Le parcours qui me mène au travail était pourtant pendant des mois encombré de la construction du tramway, long saucisson silencieux dont l'apparition ne rend pas plus simple la vie des cyclistes.
On peut noter un changement d'humeur certain dès les premiers mots posés sur cette page virtuelle : je mets des majuscules en début de phrase.
On peut noter une constante d'humeur certaine en Birmanie : ils vont tirer sur les gens dans la rue, ceux-là même que je voyais il y a quelques jours sur mon écran, distinguant les visages et les postures de ceux qui marchaient vers une répression certaine. Mais marchaient malgré tout.