24.11.06

la neige !!

tout le monde prétend qu'il n'y a plus de saison, qu'on ne peut plus rien prévoir, que tout est déréglé. ma mère dit ainsi que les vieux de chateauneuf affirment que les hiver des années 30 ou 40 étaient bien plus rigoureux, la loire étant gelée régulièrement. d'autre prétendent que chaque année l'hiver arrive plus tard et qu'il est plus froid à marseille ; voire que les variations quotidiennes que nous subissons (vent puis plus vent puis vent) sont anormales en cette saison. ils vont jusqu'à nous dire que des glaces que je n'ai jamais vues dans des régions où je ne mettrai jamais les pieds sont en train de fondre et de préparer une aires glaciaire.
ces alarmistes qui geignent alors que le monde va si bien m'épuisent. par exemple, ce matin face à ma rue, sur la canebière, j'ai pu apprécié une vraie scène d'hiver : des sapins sous la neige. si l'on ne touche pas au bonheur quand, noel approchant, les sapins de noel sont blancs, je ne vois pas ce qui pourrait nous satisfaire, nous simples humains.

17.11.06

quotidien en quartier nord

j'ai les oreilles qui trainent de nouveau dans les bars, un grand plaisir quand les voisins sont locaces. je découvre en passant qu'un lycée professionnel a subi avant-hier son troisième cambriolage depuis le début d'année, ce qui s'est traduit par de très nombreuses destructions (pour 15000 euros d'ordinateurs cassés et de laboratoire éclaté en morceaux), sans disparition d'objets. celui que j'écoutais parler était content car les copies détruites dans la salle des profs n'avaient pas encore été corrigées (pas de perte de temps sèche). les policiers ont dit, au vu des empreintes très visibles, qu'il s'agissait d'enfants dans les dix ans.
on a aussi des anecdotes de cassage de gueule de petits "journalistes" (le megazine, feuille de chou à lire aux chiottes selon leur rédaction en chef, que l'on trouve exclusivement aux alentours de la plaine). une remarque sur une personne et on tombe d'un tabouret suite à une baffe, pour prendre un coup de casque sur la tête de la part du copain. si les répercussions sont telles à cette échelle, on ne s'étonne plus que ceux qui publient dans le figaro reçoivent des menaces de mort.
en ce moment, il faut juste être fasciné et se demander si la civilité va survivre aux dix prochaines années.

sinon, côté personnel, j'ai attendu mon mec au bar pendant qu'il allait à la réunion de la sage-femme et qu'il allait faire les courses. c'est sympa. il s'est même fait interpellé dans la rue par un pote qui lui a rappelé le bon temps du célibat où l'on n'a pas besoin de faire des courses.

la fnac m'informe par voix automatique féminine que j'ai reçu ma commande 6672 slash 567 slash 85 concernant la référence 578G tiret 758 tiret 9320 qui peut être récupéré au guichet 6250 de la fnac.
j'ai aussi tenté d'appeler mon centre d'impots qui me propose d'appuyer sur les chiffres pour faire mon choix. bien sûr aucun ne répondait et le message tournait en boucle. cela n'a que peu d'importance car le service des impots est une institution mineure de la république française.
si j'étais candidate à la présidence de la république, je décréterais que l'informatique doit devenir encore plus importante dans la vie quotidienne. pour rigoler.

16.11.06

"le débat interne au parti socialiste"

je suis obligée de m'étouffer de rire devant certains assertions journalistiques. me parler tous les jours pendant une heure des discussions du ps autour de leurs candidats crapuleux (par définition tout Homme politique (je mets une majuscule pour éviter l'ajout homme "ou femme", mais finalement je me retrouve à écrire des lignes inutiles pour justifier cette petite subtilité) contemporain est un être bas et sans moralité, attiré par le simple désir de pouvoir, sans un regard condescendant même pour les hautes oeuvres du gouvernement auquel il devrait s'attacher), pour ensuite qualitifer leurs blablas de débat interne, ça me fait forcément réagir. même en postulant le plus grand déintérêt pour leurs activités égotistes, je suis obligée de voir la femme du lot se plaindre du machisme des autres et d'entendre des journalistes commenter sur ces verts propos insignifiants. je ne comprends pas bien quel stratège en communication a pu proposer que de telles arènes sans intérêt représente une frange politique qui prétend encore à un attachement à des valeurs de gauche, où par exemple un intouchable avec du sang sur les mains prétendent être adéquat pour mener des campagnes "contre" tous les autres.
et pourtant, tous autant que nous sommes, même désésperés par leurs mensonges déguisés en sourires, nous devrons un jour voter et décider pour l'un ou l'autre. il s'agit de la démocratie, elle se joue de nous, riant sous cape en attendant le jour où nous la mériterons enfin.

"le débat interne au parti socialiste"

je suis obligée de m'étouffer de rire devant certains assertions journalistiques. me parler tous les jours pendant une heure des discussions du ps autour de leurs candidats crapuleux (par définition tout Homme politique (je mets une majuscule pour éviter l'ajout homme "ou femme", mais finalement je me retrouve à écrire des lignes inutiles pour justifier cette petite subtilité) contemporain est un être bas et sans moralité, attiré par le simple désir de pouvoir, sans un regard condescendant même pour les hautes oeuvres du gouvernement auquel il devrait s'attacher), pour ensuite qualitifer leurs blablas de débat interne, ça me fait forcément réagir. même en postulant le plus grand déintérêt pour leurs activités égotistes, je suis obligée de voir la femme du lot se plaindre du machisme des autres et d'entendre des journalistes commenter sur ces verts propos insignifiants. je ne comprends pas bien quel stratège en communication a pu proposer que de telles arènes sans intérêt représente une frange politique qui prétend encore à un attachement à des valeurs de gauche, où par exemple un intouchable avec du sang sur les mains prétendent être adéquat pour mener des campagnes "contre" tous les autres.
et pourtant, tous autant que nous sommes, même désésperés par leurs mensonges déguisés en sourires, nous devrons un jour voter et décider pour l'un ou l'autre. il s'agit de la démocratie, elle se joue de nous, riant sous cape en attendant le jour où nous la mériterons enfin.

14.11.06

au paradis des parturientes

une petite visite dans un hopital français vous rappelle que l'incompréhension est un phénomène universel. je parle ici de mon incompréhension face au monde, qui reste le même ici ou là-bas. et pourquoi ? parce que tout le monde vit dans un univers où il sait ce qui va se passer, ce qui doit arriver après, et ne se rend même plus compte que les pauvres mortels qui l'entourent n'ont pas l'aisance de mouvement et d'anticipation du visionnaire, englués qu'ils sont dans le décryptage des signes et l'assimilation lente d'une normalité issue d'un univers parallèle.
nous sommes donc un tas de grosses dans une salle d'attente. cette salle est celle du couloir de gauche de la maternité sainte monique, en direction des gynécologues, le couloir de droite étant prévu pour l'attente de l'échographie médicale. ici, on parle de médical, car il s'agit de vérifier sans cesse que nous ne sommes pas malades. dans ce but, nous ("nous", fières reproductrices de l'espèce tombant sous la responsabilité de la grande République) faisons pipi dans un bocal tous les mois, et avec une fréquence analogue versons quelques gouttes de sang dans un tube sous vide. souvent aussi nous passons du temps avec du gel sur le ventre, celui qui permet une meilleure circulation des images de l'échographie, celle-ci, "fonctionelle", permettant de mesurer des membres, vérifier la présence de quatre ventricules à un petit coeur, la capacité à faire pipi, et d'autres caractéristiques essentielles d'un monstre issu du paléolithique en voie d'humanisation. depuis le début nous savons que le sacrifice de notre temps passe entre autre par un pesage régulier avec recommandations culpabilisatrices sur notre surcharge pondérale inconsidérée, prise de tension, tatage de lieux et d'espaces que je ne saurais nommer car ma pudeur est mise à l'épreuve.
à ces exercices de style que les médecins dévident avec un sérieux et un désintérêt qui rappelle le manque de passion de l'égorgeur de poulet dans la grande industrie, nous devons bien sûr ajouter des durées d'attente frisant l'insalubre et des rites opaques et inquiétants. bien sûr, nous sommes fragiles et fatiguées, porteuses du futur et à protéger. cela ne nous empêche pas de subir des examens barbares tels que l'ingurgitation de 50 grammes de glucose à jeûn, suite à quoi l'on peut patienter une heure sur une chaise en plastique avant de se faire piquer une fois de plus le creux du coude. au fur et à mesure, on vous ajoute des rendez-vous et rencontres fascinantes - le centre de transfusion sanguine n'étant pas le moindre des affolantes administrations. bien sûr si vous vous approchez d'un hopital, sachez que vous en avez pour quatre heures si le ciel vous est clément. déjà le retard du début d'après-midi est par convention de une heure et quart ; par la suite on observe des disparitions subites et inexpliquées (les secrétaires disparaissent à 5 h, laissant nos masses informes s'avachir de plus en plus dans l'angoiss d'une attente sans fin) de médecin qui part, mollet vif et sans un mot, aider un bébé hésitant à franchir le grand pas. le vide de l'attente n'est comblé que par quelques coups de fil agacés de femelles à qui la faim fait bouilloner l'humeur. finalement, nous repartons pour un examen n ièmement obscur, où tout va bien et personne ne s'en plaint.
cette série d'exercices a très certainement pour but d'augmenter la patience des mères, afin de les préparer à une future vie où l'inexpliqué prendra une place sans commune mesure avec ce qu'elles ont subi depuis leur entrée à la maternelle.

10.11.06

babel

il ne faut pas se promener à toute heure dans marseille, car le degré de présence racaillienne est suffisamment variable pour être souvent insupportable. mais une traversée vers midi moins le quart, par exemple, est l'occasion de voir des dizaines de personnes légèrement affamées, se dirigeant déjà vers un restaurant ou discutant du vin qu'ils vont déguster à midi. parfois il est difficile de comprendre ce qu'il se dit car les africains parlent une langue d'afrique, les maghrébin l'une des versions de l'arabe, les maçons du tramway portugais et on identifie par-ci par-là une langue romaine qui pourrait être le roumain. à quoi sert le français ? à faire communiquer le vieux maghrébin et le vieux d'afrique noir qui déambulent ensemble, chacun affublé d'un accent très personnel. ou encore en bas du passage de lorette, le chinois buriné qui donne un coup d'épaule faussement provocateur à un vieux à la peau mate du sud de l'europe, et qui après avoir tourné autour de son ami comme le capitiane haddock rencontrant son vieux camarade dans le secret de la licorne (ou le trésor de rackham lerouge) finit par lui lancer quelques blagues sur le passé.
tout cela dans une ambiance si détendue de mois de novembre printannier, que le nouveau mobilier urbain qui a été installé pour tester notre vigilance depuis de nombreux mois (trous, trottoirs mouvants, machines outils, barrières) ne provoque même plus d'agacement. à quoi bon avoir des rues sans labyrinthe, puisqu'elles sont l'occasion de se mêler les uns aux autres dans des évitements d'obstacles subtils.