27.10.06

au jardin des delices

on pourrait dire que tout est bonheur et harmonie, enchaînement naturel et flots coulants dans le sens attendu, du haut vers le bas, de la montagne vers la mer, du passé vers le présent et sûrement plus loin.
par exemple on appelle les impôts et le service automatique si banal de sélection de touches ne marche pas, et il faut se deplacer si on souhaite communiquer avec cette administration centrale de l'Etat français. par exemple, un pigeon tremble, proche de la mort, incapable de voler. par exemple, les enfants bougent. par exemple, grand corps malade nous raconta des inepties vagues et laides d'une voix sans flow, et la tristesse robuste du manque de circonspection de nous envahir par boufées. par exemple l'escalator descendant du métro du cour julien, celui-là même qui refusait tout service depuis plusieurs semaines, marchait ce matin. par exemple, le vent et le soleil se disputent une fin d'été à l'automnalité discutable.
mais malgré tous les délices et les contentements, malgré les erreurs que le monde commet et qui font partie de lui, bien que tout soit indiscutablement un hasard sans dieu, la nostalgie continue une oeuvre qui ronge. il ne faut pas partir, tout comme il ne faut pas revenir, ni regretter, ni se pencher, car demain et hier se mêlent trop confusément pour savoir lequel est le plus beau, le plus complet. car il manque beaucoup aux délices pour être accomplissement de l'âme.

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