18.2.07

j'y arriverai

un de ces quatre, j'écrirai tous les jours et tout le monde dira "ouah, c'est elle je la reconnais". pour l'instant, je suis une autre, un zombie, l'ombre de moi-même, une cerne géante sur le visage et des courbatures dans les fesses à force de monter en catastrophe l'escalier.
quand je regarde la télévision, je pense à nos hommes politiques détestés - du genre de celui qui est en tête dans les sondages en ce moment - en train de se faire changer par sa mère, il y a des années, voire s'adonnant au sport préféré des nourrissons mâles qui est le pipi sur tête de maman quand elle retire la couche. c'est ma déformation professionnelle qui veut ça. ma nouvelle profession, s'entend, celle que j'ai adoptée pour trois mois à temps plein et qui visiblement ne me sied pas comme un gant bien ajusté. mais comme disent mes amis à la philosophie toujours bien placée : l'important dans la vie est de faire preuve d'adaptation (en anglais ça donne "one of the main skills in life is adjusting to change", ne me demandez pas en japonais, ça fait trois semaines que j'ai pas ouvert un livre et j'ai oublié 80 kanji depuis).
il y a de nombreuses aventures en ce moment, autour du droit de résidence en france, en particulier. une amie doit justifier de sa non-présence sur le territoire durant quelques années, suite à une erreur de la préfecture de marseille lorsqu'elle est revenue. quand on obtient de rester plus longtemps sur notre sol national chéri, dont chacun envie la douce chaleur et le confort enveloppant, c'est grâce à un "recours gracieux". je trouve l'expression très mal choisie, mais je me rassure vite car je sais que c'est à l'ENA-fierté nationale qu'on apprend ainsi à enculer les mouches, vive la haute administration.
"car il y a deux façons d'enculer les mouches" disait Boris Vian, "avec et sans leur consentement".

1 comment:

amatchi said...

Ah mon alter ego ! C'est exactement ce que je me dis quand je trouve un instant pour aller sur mon blog...