21.6.06

les barbies bougent

il faut bien comprendre que la piscine possède non seulement un bassin, découpé de façon aléatoire en lignes d'eau, mais aussi un vestiaire, séparé en deux sous-parties : hommes et femmes. en angleterre, dans la grande piscine de manchester, il n'y avait pas de séparation, mais de nombreuses cabines individuelles. cela choquerait le sens discriminatoire des français, qui préfère des zones unisexes collectives que des séparations dans la mixité. l'avantage indéniable de la collectivité sont les histoires dont on peut profiter autant que dans le bus par exemple. hier, une petite fille expliquait aux autres ses peurs d'enfant, et en particulier ses angoisses après avoir vu bouger une poupée dans sa chambre. une autre a embrayé et a décrit avec force gesticulations les efforts de ses barbies pour s'enfuir de la chambre, sautant pour atteindre la poignée de la porte. je ne m'étonne plus d'avoir toujours, dans ma jeunesse, refusé avec la plus grande énergie de jouer avec ces poupées aux formes faussement humaines dont je comprends maintenant qu'elles sont vicieusement possédées par un démon.

le bus ce matin, était un grand moment de la connerie rtmienne marseillaise, ne machons pas des mots qui méritent d'être utilisés à l'occasion. de nombreuses personnes attendant le 83 se font refouler vers l'arrêt de bus jean ballard, tandis que l'arrêt métro-vieux port est rendu inutilisable par une manifestation qui siffle joyeusement tel un arbitre de la fifa. une quinzaine nous étions, et les contrôleurs de la rtm, sus-citée detestable institution locale, étaient mobilisés pour nous informer des mouvements de bus et nous faire changer de lieu d'attente. le bus 83 en vue, tout le monde constate qu'il est arrêté à l'arrêt interdit du vieux port. nous nous concertons et demandons aux contrôleurs si nous pouvons attendre là ou si nous devons marcher quelques mètres pour le prendre, tant qu'il est arrêté. on nous assure que le bus ne nous oubliera pas. bien sûr il part sur son chemin habituel, refusant le petit détour que les piétons que nous sommes avions accepté de faire. nous maudisson l'abruti qui soi-disant n'obéit pas aux ordre. les contrôleurs qui se prétendaient désolés mais ricanaient dès qu'ils nous tournaient le dos ne méritaient même pas la salive du crachat que nous aurions dû, usagers insatisfaits, de concert, leur projeter au nez. finalement, encore cinq minutes d'attente, portant à 20, nous avons pu monter dans le véhicule dont le qualificatif de public n'oublie pas de se faire oublier.

un dame, au retour, ne s'assied pas car, dit-elle avec l'accent marseillais des prolos, elle a un epanchement de synovie de fatigue. et donc, si elle marche un peu longtemps puis plie le genou, elle ne peut plus le déplier. elle a à tout casser 55 ans. ça lui semble normal. moi ça m'inquiéterait.

No comments: