29.6.06

un grand blond

marchand vers la porte d'aix, je croise un grand blond de mes amis, sa blondinette de fille dans les bras. et de surprise m'écrie que son type ethnique se repère de loin, ici. un fait que l'on ne note qu'en cas de surprise, car on ne pense pas à la différence sans contraste. on remarque juste que les robes fabriquées en chine sont dans le coin à cinq euros et les tee-shirt à 3. en coton 100%. les vieux du marché de la porte d'aix ont été une fois de plus délocalisés, et cet espace qui leur sert de maison de repos en plein air est de plus en plus agréable. sur la rue qui monte à la gare, un trottoir de deux mètres de large les accueille entre une barrière de travaux et les bus qui passent en lachant leurs gaz noirâtres. je passe 30 secondes et suis à deux doigts de suffoquer. je me demande si la fonction sociale de cet amusement vaguement illicite mais fort peu ennuyeux pour le bon peuple est vraiment perçue par une municipalité qui préfère leur envoyer les flics à intervalle régulier plutôt que de leur trouver une place agréable pour buller. que faire de nos vieux immigrés ?
le soleil est brûlant et sa réverbération sur le macadam éblouit à travers les lunettes. malgré la densité de circulation, la ville semble aujourd'hui éteinte, un nuage de torpeur flotte et les sons s'amortissent en s'évaporant. si nous sommes fin juin, nous nous croyons en août. l'eau est bue par hectolitres. la peau rougirait sans crème, ce qui fait rire les petits jeunes gavés de mélanine qui m'indiquent le chemin. la fonte est proche.

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