25.1.07

un travail qui en vaut un autre

il n'y a pas de sot métier. mais parfois, je me pose de légitimes questions sur les activités professionnelles de mes concitoyens. la grossesse est pour moi l'occasion d'expérimenter un immense champ de l'analyse médicale. et qui dit analyse médicale, dit manipulateurs qui tripotent les objets analysés, les sortent d'un conditionnement hâtif pour les étaler sur des petites feuilles de verre ou les accumuler dans des boites de piétri, planter des électrodes dans les substances après leur avoir ajouté des additifs. j'imagine simplement, car le processus me reste obscur, caché derrière des portes qui affichent le logo sens interdit, local technique.
néanmoins, j'ai eu le plaisir récent de partager ainsi mon sang (classique et qui bizarrement n'est pas associés à de la saleté, même une fois sorti du corps, ce qui n'est pas le cas de la salive comme chacun sait), mes selles, et mon urine, avec une personne assez aimable pour la recueillir et l'étudier avec une considération polie. polie et légèrement vénale, je suppose, mais on le serait à moins. la dernière nouveauté vient de l'apparition de ma tension, qui me permet de collecter plus d'un litre de pipi sur 24 heures, et de ramener un gros bidon à une secrétaire qui me dit merci.
quand on connaît mes légers penchants scatologiques mal soignés de l'enfance, on comprend que tout ceci me met en joie.
mais au-delà de ça la question demeure : quand bifurque-t-on dans ses études pour choisir de travailler en laboratoire ?